J’en ai fini avec toi, Vieille Routine, tellement prévisible et monotone, comme une seule note tenue inlassablement. Une seule vibration qui schématise chaque geste dans une ronde infernale, qui emprisonne chaque moment dans une répétition infinie sans même un soupçon de magie. Une rengaine irritante et usante. Un refrain sans fin.
Tu es comme un piège qui maintient les rêves derrière un voile grisâtre, à l’odeur âcre de fumées néfastes, à la saveur fade. C’est me sentir enfermée, où que j’aille, avec pour seule présence un temps qui ne fait que passer.
Malgré l’impression d’une fausse longue attente, ce dernier filait de plus en plus vite, sur un ton platonique, devenu ennuyeux. C’est là que je t’ai vu, installée confortablement mais tellement terne, à peine cachée derrière un vieux tas de chaines.
Il était vital que tu décampes, très vite, que je fasse le vide pour qu’enfin j’inspire.
Un air léger est venu balayer cette poussière qui s’accumule quand tout demeure immobile et disperser aux vents cette platitude. La morosité s’est évaporée sous un feu de fantaisies et j’ai disposé des bouquets qui rayonnent de joie et d’insouciance.
J’ai renoué avec Créativité qui depuis demeure à mes cotés.
« La définition de la folie, c’est de refaire toujours la même chose, et d’attendre des résultats différents »
Albert Einstein – 1879 -1955 – physicien théoricien
