J’ai hâte de ces moments qui se lèvent à la lueur des aventures que tu me contes, des mondes enchantés que tu peins sur ma peau, lorsque je me couche à l’horizon de ton regard, drapée des couleurs de tes ferveurs.
Tu me devines sous d’exquises caresses, te hasardes au gré de frissons délicats et m’invites à des prémices charmeurs. On se goûte à pleines lèvres dans un embrasement sensuel, se délectant jusqu’à l’ivresse ardente. Tu me dénudes sous une débauche d’étreintes, mêlée d’impatiences gémissantes. Sans plus aucune pudeur, je me révèle à cette seule nature presque sauvage, animale, dévouée à un culte qui ébranle toute raison.
Des préludes délicats exaltent les sens jusqu’à leur envol, chevauchant des royaumes éblouissants quand, au paroxysme de cette folle odyssée, je m’érige telle la muse du glorieux conquérant jusqu’à cette oasis qui m’inonde du nectar de la jouissance.
Dans la rosée d’une aurore épanouie, nos êtres tremblants et haletants s’effleurent encore, étourdis dans la tiédeur des saveurs suaves.
Ils s’apaisent, assouvis, bercés d’un chant de béatitude.


