P’tit Blues

Voilà p’tit Blues qui s’invite en fin de soirée, à l’improviste. Il ne fait pas de bruit, ne s’annonce pas. Je sens seulement qu’il arrive . Il est comme un petit débordement de certaines émotions, une pause mélancolique. Il a le sourire un peu maigrichon, les yeux un peu brumeux et comme à l’accoutumée, il a apporté quelques morceaux choisis, doux-amers.

– Hello mon p’tit Blues, on s’est vu il n’y a pas si longtemps. Je sais pourquoi tu es là ; beaucoup trop de soupirs en ce moment … Oui, oui… j’héberge encore Fatigue depuis quelques temps. Les envies ont un peu moins de place mais c’est provisoire, le temps d’un peu de repos.

Que veux-tu que je te dise d’autre…? Le soleil se lève tous les matins, sans trop que je sache pourquoi d’ailleurs.
Ils sont fréquents les jours où je ne vois que des mondes de désolation, quand ce n’est pas des abominations. Alors j’aime me souvenir et ressentir encore des temps sereins, comme quand je m’éclipsais pour aller monter ces cents marches et m’allonger dans le calme d’une nature humide, tout en haut de cette colline. Il me suffisait alors de fermer les yeux pour être simplement bien.

Une nouvelle fois je soupire. Ces temps d’insouciance sont de plus en plus loin, et j’y retourne de plus en plus souvent, comme si j’avais plus à regarder derrière que devant moi.

Même si p’tit Blues n’est pas trop dérangeant, je ne tiens pas à ce qu’il s’attarde. 

[…] Texte en attente.

Share on facebook
Facebook
Share on email
Email

Partager le texte