Ce moment où j’emprunte, dévastée par les larmes, le chemin d’une tristesse absolue. Un chemin où il peut être fatal de s’aventurer.
Ce moment où je détourne mon regard de la vie, l’âme à l’agonie, le cœur mourant. Ce moment où j’implore un ultime instant de vie partagé avec toi… Encore un souffle…
Le chagrin, comme une entité, comme une ombre fantomatique. Le chagrin, dans toute l’immensité de sa profondeur d’être. Celui où la raison n’est plus. Celui dans lequel je me perds. Celui qui m’anéantie dans le désarroi de l’inexorable.
Je pleure aux premières lueurs des pensées, je pleure dans la rue et à l’intérieur de moi. J’erre sous une pluie de souffrances silencieuses, égarée dans les certitudes d’une tourmente sans fin.
Tu manques près de moi, tu manques à mon être. Et pourtant tu es là, partout, telle une existence imprégnée des essences de notre bonheur.
Échouée sur les rives de ton absence, je m’abandonne … Je veux rester dans cet ailleurs gravé de notre éternité, là où le temps n’est pas.
J’ai rencontré une Âme.
[…]
Ce texte n’aura pas de fin.


