L’air abstrait certains jours,
Là et ailleurs, comme une soudaine ubiquité,
J’observe immobile les alentours.
Ça grouille, ça fuit, ça n’est jamais rassasié.
Ici-bas et là-haut le chaos gronde.
Tic tac tic tac … Ça file, ça s’effiloche.
Je tourne dans cette infernale ronde,
Cernée par des grignoteurs de roche.
Je m’ennuie dans les figures imposées,
Trop près des autres, trop loin de moi.
Je reste en dehors, le plaisir n’est pas partagé.
Mais au fait, qu’est-ce que je fais là ?
Debout sur ce gros rocher
Qui suffoque sous les influences,
J’étouffe parmi des immensités.
La pataugeoire est en effervescence.
Je m’esseule d’une foule indisposée,
Mes pensées ne sont plus causables.
Inapparente dans l’éther plus léger,
Je contemple alors l’inexplicable.
Conscience ou décadence ?
Les dés sont jetés, faites vos choix.
Tous ces combats ont-ils seulement un sens ?
Il n’est qu’un soupir pour savoir. Ou pas.
Regarde, dit la petite fille à son papa.
Regarde, par-delà les brouillards.
Tu vois comme je tends les bras ?
S’il te plaît, ne me raconte plus l’histoire.


