Humain

Les mots deviennent insignifiants dans l’indigence d’un monde qui se désole.
Ma tête lourde s’écroule de trop de peines, les yeux brumeux plantés vers le sol.
J’ai pris soin des coquelicots, j’ai tendu la main, j’ai hurlé à l’aide vers les étoiles,
S’il vous plait, merci, pardon, encore, y’en a marre … Et puis j’ai mis les voiles.

De simples parasites, alors c’est juste ça en finalité ?
Il faut se sauver de nous mêmes, s’éradiquer ?
Que ceux qui sont pour un pesticide lèvent le doigt !
Une fois débarrassée, la terre s’en remettra. Et à son tour disparaîtra.

Une probabilité parmi d’innombrables autres, une chance ou effrayant hasard ?
Qui peut affirmer que l’existence est en fait « bien », et rare ?
Des cris, des atrocités, la mort, des pourquoi, peut-être pour rien.
Alors seulement un passe temps, un cycle, un autre matin et point ?

Du bien, du mal, j’en perd l’équilibre, mais de quel coté ?
Balance des justes, balance des craintes, balance des vies assassinées.
J’étouffe de croyances, de mensonges, de vérités, de contre-vérités, de … et si ?
Personne ne sait rien, tout le monde sait tout, et c’est pas moi c’est lui.

Mais que veux tu, ignoble petite créature si parfaite ?
Ce n’est pas qui tu es, mais pour quoi tu es faite,
Au milieu des plans, des figures, des ordures, des élevages,
Au pays des pères Noël, des êtres muselés et des consciences en cage.

L’homme extermine.
– Tais toi et retourne à la mine !
Inhumain n’est pourtant propre qu’à l’humain,
Tel un dernier jour sans plus aucun lendemain.

Mesdames, Messieurs, rien ne va plus ! Faites vos adieux !
Il n’y a plus de dernier repas, les poisons coulent dans l’histoire des Aïeux.
– Aux armes ? – À la bonne vôtre ?
Mon enfant, prends garde quant aux autres.

Erreur, expérience, réalité discutable, simples espoirs pour un semblant de chemin plus doux ?
Une création à de seules fins sordides, d’autres dimensions qui font rire les plus fous ?
Et c’est alors que l’évolution pointe le bout de son nez.
Elle se marre de l’inévitable, elle se moque du sort des identités.

Les marchés fleurissent en vert qui vire au cramoisi. Combien pour ce reste d’air impur ?
Écocides, génocides … Crimes contre la paix, contre l’humanité … Crimes contre ma nature.
Entre théories et possibles, entre au-delà et désespoirs, entre rêves et cauchemars,
Il y a moi, au fond de ma grotte, à penser tard.

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