En mode mineur

Certains essuient les revers des illusions, un peu comme une malédiction.
Que de temps qui se perd dans le soin futile apporté à vouloir ressembler à l’inutile !
Un peu comme la face de quelqu’un qu’on accuse, les poches remplies d’excuses.

D’autres trébuchent dans la précipitation et se finissent sans aucune modération.
Des moralités se dérobent dans des dénis salutaires à trop franchir de funestes frontières.
Et chaque jour des pas de porte sont balayés, des quotidiens juste égrenés.

Au coin des rues qui s’assombrissent, des songes s’enlaidissent.
Des médisances s’insinuent, piquent et tuent.
Des intimités se déchirent au gré des sévices et l’esprit se délabre … – Qu’on en finisse !

Quels boucans misérables, quelles grimaces pitoyables !
Quels remous et quelle agitation dans ce bouillon porté à ébullition !
A petit feu, il parait que c’est mieux.

Trêve de confidences improvisées en ce début de soirée,
Les moutons reviennent, meurtris et tachés d’hostilités malsaines.
Les mots ne sont pas encore, si effrayés de tous ces corps.

Boire et déboires, des destins s’égarent !
A courir toujours plus aveuglément, les yeux hagards,
A survivre tant bien que mal comme des fuyards !

Que d’amalgames bienvenus et de soudains hasards !
Serait-ce l’oubli qui rend ignare ?

Il est déjà si tard…

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