Café du matin

Je préfère ce monde dans un semblant d’apaisement, comme une trêve éphémère où j’entends les chuchotements de l’imagination, quand l’inspiration prend place. Et je m’échappe quand la réalité se lève avec l’aube, peuplée de toute sa cohue trépidante, souvent grisante.

Entre deux gorgées, une douce chaleur torréfiée réveille mon corps encore empreint de contrées lointaines, comme sorti trop tôt d’un cocon protecteur. Je m’en souviens, je les ressens. Mon regard se pose alors et j’y retourne quelques instants.

Quelquefois tu m’y rejoins.

A peine le temps d’un soupir que les pensées pressent le pas, vont et viennent, s’arrêtent, échangent et s’interrogent, bousculent, se dispersent, s’inspirent et s’impatientent. L’esprit vagabonde et flirte avec des charmes et des sourires, s’amuse avec des pourquoi pas, se surprend au gré des adages.

J’ouvre grand les bras et je m’étire. Je m’offre impétueuse à cette abondance aux milles éclats d’essences émotionnelles.

Le matin, j’aime mon café silencieux.

 

 

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