Paysage perdu

Les quotidiens fatiguent et s’enchevêtrent, 
Trop indigestes de peut-être.
Des voix s’élèvent au-dessus de foules à genoux,
Une histoire d’hommes sur un caillou.
Je suffoque, bâillonnée d’interdits,
Le juste et la liberté sont à l’agonie.
Des haleines puent les incivilités, l’alcool et les mensonges,
Avec le “mais” au coin de la bouche, fameux coupable qui ronge.

Humain

Les mots deviennent insignifiants dans l’indigence d’un monde qui se désole.
Ma tête lourde s’écroule de trop de peines, les yeux brumeux plantés vers le sol.
J’ai pris soin des coquelicots, j’ai tendu la main, j’ai hurlé à l’aide vers les étoiles,
S’il vous plait, merci, pardon, encore, y’en a marre … Et puis j’ai mis les voiles.

Parenthèse

Je l’ai revu quand je suis retournée aux racines de l’innocence. Je l’ai regardé partir dans ce froid dimanche pour ne plus le voir revenir, ni dans un rêve, ni dans un cauchemar. Ce jour d’anniversaire, la mort dans le cœur. Cette fois il ne partait pas au secours d’autres, ni de lui, ni de moi.