Petite récrée

Je déambule au crépuscule et – Oh pardon ! je bouscule.
Je crève des bulles en majuscules et minuscules.

J’interpelle, me rebelle, et je démêle quelques ficelles.
– Mais quel fichu bordel !

Cher journal

Pourtant refuge intime et personnel, j’ai dû te brûler comme une fâcheuse mémoire. Il y a longtemps. Mais pour autant ces mots à l’encre noire pleurés sur tes pages blanches sont restés ancrés, indélébiles dans mes entrailles. Seules les couleurs sont parties en fumée, plus légères. Pourtant si précieuses.

En mode mineur

Certains essuient les revers des illusions, un peu comme une malédiction.
Que de temps qui se perd dans le soin futile apporté à vouloir ressembler à l’inutile !
Un peu comme la face de quelqu’un qu’on accuse, les poches remplies d’excuses.

Il est

Il est des propos ambigus,
Et des mutismes incongrus.
Des choix hasardés, des évidences usagées.

Il est des couplets qui lassent,
Et des rires qui agacent.
Des fins qui s’entêtent, des présages obsolètes.